🔸 Vous voulez changer, voici comment ?

Méfiez-vous de vos automatismes.

Même si notre nature profonde est faite pour apprendre, changer et créer, une partie de nous résiste. Saviez-vous que plus de 40% de nos actions quotidiennes ne sont pas le résultat de prises de décisions conscientes, mais sont plutôt dictées par des automatismes.

🔸 Vous voulez changer, voici comment par Sylvie Gendreau, les Cahiers de l’imaginaire

🔸 Vous voulez changer, voici comment par Sylvie Gendreau, les Cahiers de l’imaginaire

40 % d’une vie active, sur pilote automatique, c’est énorme !

Imaginez… Pendant plus de 40% de notre vie active, nous sommes sous l’emprise de nos habitudes ! Il y a de bonnes raisons à cela. Notre cerveau cherche par tous les moyens à dépenser le moins d’énergie possible.

Mais si nous voulons amorcer des changements durables de comportement, nous ne pouvons que nous en remettre à notre cerveau, même s’il semble vouloir se satisfaire de la loi du moindre effort. En matière d’habitudes et de comportements, il demeure notre meilleur allié.

Pour se débarrasser de nos vieilles habitudes, rien de tel que d’en développer de nouvelles. Il serait donc important de s’interroger sur la manière dont notre cerveau procède lorsqu’il encode un nouvel apprentissage.

C’est l’hippocampe, une région spécifique du cerveau, qui entre tout d’abord en scène. L’hippocampe capte les données d’information en provenance de nos sens et la transmet à notre mémoire. Il agit en quelque sorte comme un enregistreur.

Si on essaie de se mettre à la place de l’hippocampe lorsque celui-ci est en plein travail, et si nous voulons lui faciliter la tâche, il faut le laisser se concentrer sur une seule activité à la fois. Contrairement à ce que certains prétendent, notre cerveau n’est pas une machine multitâche.

Même si l’hippocampe dispose d’une attention optimale, en le laissant se concentrer sur une seule activité à la fois, sa capacité de stockage est limitée. Après 20 minutes d’une attention soutenue, il aura besoin d’un temps de récupération, quelques minutes environ, pour traiter l’information captée et la transmettre à la mémoire à court terme.

Comment optimiser un apprentissage ?

Afin d’optimiser un apprentissage, il est préférable de concevoir des blocs d’une durée maximale de 15 minutes environ, ponctués de courtes pauses pendant lesquelles l’information enregistrée est digérée soit par des discussions ou, par exemple, des expériences pratiques.

Une connaissance bien comprise favorise la rétention de l’information et la mise en application de cette connaissance par des exercices permet de développer des habitudes de substitution durables.

Ensuite, un transfert de données se produit de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. Pour soutenir cette passation, un mot-clé est à retenir : connexions. Nos réseaux neuronaux se construisent peu à peu à partir de connexions multiples. Ces connexions constituent des schémas de plus en plus élaborés qui s’enrichissent, au fur et à mesure, de nos apprentissages, de concepts ou d’exemples concrets qui viennent consolider un savoir.

La construction de ces réseaux se fait progressivement en leur greffant des concepts et des expériences pratiques. Notre mémoire n’est pas un bloc statique. Elle doit être constamment revisitée. Pour qu’il soit efficace, un réseau de connaissances doit être périodiquement stimulé de différentes manières

  • En partageant ce que vous savez avec les autres.

  • En vous adonnant à une activité qui met en pratique ce savoir.

  • En mettant à l’épreuve vos connaissances : soumettez-vous, si possible, à des quiz périodiques qui testeront vos savoirs.

C’est l’approche que nous retenons à La Nouvelle École de Créativité, et cela donne des résultats formidables. C’est même ce qui m’a incitée à proposer des exercices à mes lecteurs depuis longtemps.

Le sommeil joue aussi un rôle de consolidation comme nous l’expliquons dans l’atelier que nous lancerons au mois de mai avec Mathieu Nedelerc, l’expert du sommeil. Pendant que nous dormons, notre cerveau intègre les données de notre mémoire à court terme à notre mémoire à long terme et enrichit ainsi nos réseaux neuronaux. Pendant le sommeil, le cerveau procède également à des opérations de nettoyage en éliminant certaines données qui n’ont pas été activées depuis un certain temps et qui sont par conséquent jugées inutiles.

Si vous aimez apprendre.
Vous aimez changer.

Britt Andreatta nous rappelle que « la plupart de nos apprentissages visent à provoquer un changement durable de comportement ».

Si nous décidons d’apprendre quelque chose de nouveau, c’est que nous souhaitons changer.

Il serait donc plus efficace de substituer une mauvaise habitude par une bonne habitude, plutôt que de tenter de supprimer la mauvaise. La substitution est préférable à une vaine tentative de suppression.

Comment chasser une mauvaise habitude ?

Une étude allemande récente* s’interroge sur la façon dont notre cerveau procède pour développer ces fameuses habitudes dont nous aimerions tant nous débarrasser.

Lorsque nous faisons l’apprentissage d’un nouveau comportement, deux processus sont simultanément à œuvre et, dans une certaine mesure, ils se concurrencent :

  1. Lorsque nous comprenons qu’un comportement, dans un contexte donné, résulte en une conséquence, une association est établie dans certaines régions de notre cerveau entre le comportement en question et sa conséquence. Il s’agit d’un prérequis pour tout apprentissage d’un comportement qui vise à réaliser un objectif. Lorsque le résultat est conforme à l’objectif fixé, nous renforçons ce comportement en le répétant.

  2. Simultanément, une autre association se forme entre le stimulus et sa réponse, une association qui est indépendante du résultat escompté et qui mise uniquement sur la répétition.

Si vous souhaitez changer, découvrez l’exercice conseillé par les experts.

Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice 161

Changer de comportement !

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Références
*White, J. Habit, Mindfulness, and Simulation: Wiring Our Brains for Safety. Air Medical Journal 35 (2016) 258-259.
**Andreatta, B. Six tips for working with the brain to create real behavior change. Talent Development, Sept 2015; 69, 9, p. 48..

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