🔾Êtes-vous minimaliste ou maximaliste ?

Une des choses qui fait un bien Ă©norme, c’est de se dĂ©barrasser de l’inutile.

Encore faut-il s’entendre pour dĂ©finir de ce que signifie « inutile ». Pour la plupart, l’exercice est rebutant. Sans ĂȘtre des accumulateurs compulsifs, nous avons tendance Ă  nous entourer d’une foule d’objets qui nous paraissent, Ă  premiĂšre vue, tous aussi importants les uns que les autres : vĂȘtements, meubles, voitures, gadgets Ă©lectroniques, accessoires


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Êtes-vous minimaliste ou maximaliste ? par Sylvie Gendreau

Pourtant donner ou jeter (recycler, c'est mieux) ce qui est inutile présente de nombreux avantages :

-pour l’environnement
-pour le budget
-pour nous apaiser

Le minimalisme a fait fureur un peu partout sur la planĂšte.

Mais jusqu’oĂč embrasser cette philosophie ?

L’approche est-elle Ă  la portĂ©e de tous ?

Parmi ceux qui sont les plus rébarbatifs, le premier argument est économique : se débarrasser de ce qui est inutile permet de réduire considérablement les dépenses. Les dettes se résorbent et le budget peut passer du rouge au noir.

Le deuxiĂšme argument : se dĂ©barrasser du superflu permet de se concentrer sur les aspects les plus importants de notre vie : nos relations avec les autres et les projets qui nous tiennent Ă  cƓur au lieu d’accumuler pour accumuler.

En fait, le premier et le deuxiĂšme argument sont liĂ©s. Maintenir un train de vie Ă©levĂ©, surtout Ă  l’époque actuelle, est Ă©nergivore et anxiogĂšne. Trop de temps et d’énergie sont consacrĂ©s Ă  gĂ©nĂ©rer les resources financiĂšres requises pour acquĂ©rir des biens qui finalement seront peu utilisĂ©s.

Le troisiĂšme argument est de nature philosophique. À force de se poser la question : de quoi ai-je vraiment besoin ? Une autre question surgit sans cesse : qu’est-ce qui me rend vĂ©ritablement heureux ? Les rĂ©ponses sont parfois Ă©tonnantes et n’ont souvent rien Ă  voir avec l’accumulation de biens.

Finalement, le dernier argument est un argument que je qualifierais de stylistique. Il est rĂ©sumĂ© dans la formule de l’architecte Ludwig Mies van der Rohe :

« Less is more ».

Il ne s’agit pas seulement de faire plus avec moins, mais d’apprĂ©cier la simplicitĂ© d’un environnement sans superflu oĂč chaque chose a son importance et trouve une place qui lui est propre. Se dĂ©barrasser du superflu nous force non seulement Ă  Ă©liminer, mais aussi Ă  ordonner, Ă  amĂ©nager l’espace. Et, par ricochet, simplifier et ordonner nos espaces nous apaisent l’esprit.

Imaginez ce qui se produirait si on appliquait l’approche minimaliste qui consiste Ă  se dĂ©barrasser de l’inutile Ă  l’ensemble de la planĂšte.

Pour certains, l’approche minimaliste est dĂ©jĂ  un style de vie. Ceux et celles qui sont inscrits Ă  Dessinez votre futur savent qu’une des Ă©tapes consiste Ă  devenir un essentialiste. Dans ce processus, on range son appartement ou sa maison en conservant seulement ce que l’on aime vraiment et ce qui est utile pour que l’espace respire et qu’il soit facile et rapide de retrouver chaque objet.

Lorsqu’on rĂ©ussit Ă  le faire, cela fait Ă©normĂ©ment de bien, car nous redĂ©couvrons ce que nous possĂ©dons. Comme si le fait de libĂ©rer l’espace, nous libĂ©rait le cerveau. Le vide ainsi crĂ©Ă© permet d’imaginer de nouveaux projets et de rĂ©amĂ©nager nos espaces qui Ă©taient autrefois encombrĂ©s. C’est un processus qui contribue Ă  notre bien-ĂȘtre.

Dans une sociĂ©tĂ© de consommation comme la nĂŽtre, l’exercice est toutefois difficile. Surtout si nous n’avons pas l’habitude de trier souvent. Nous nous attachons rapidement Ă  ce que nous possĂ©dons.

J’aimerais bien ĂȘtre une essentialiste, mais je ne le suis pas encore. Je progresse peu Ă  peu. Dans le passĂ©, j’ai plutĂŽt eu tendance Ă  ĂȘtre parfois maximaliste. Beaucoup de vĂȘtements, d’accessoires, de livres, d’objets
 aprĂšs plusieurs dĂ©mĂ©nagements, j’ai laissĂ© plusieurs choses derriĂšre moi, mais il y en a encore trop.

Depuis deux ans, chaque trimestre, j’essaie de faire un tri, espĂ©rant me rapprocher de cet idĂ©al.

Le premier systĂšme que j’ai mis en place est un systĂšme de prise de notes gĂ©nial qui m’a permis de mettre plusieurs dossiers Ă  la poubelle. L’amĂ©lioration est notoire. Dans ce cas-ci, le systĂšme est optimal, car il me permet d’avoir accĂšs Ă  tout ce dont j’ai besoin rapidement. Je n’ai donc pas fait de compromis si ce n’est pour certains livres et carnets physiques qui sont tout de mĂȘme accessibles sous forme Ă©lectronique.

Un systĂšme que nous mettons en place dans l’atelier de La Nouvelle École de CrĂ©ativitĂ©, Mon style, ma garde-robe.

Je ne pense pas rĂ©ussir un jour Ă  ĂȘtre une essentialiste Ă  100 % pour ma garde-robe. Ce qui m’importe toutefois, c’est de ne pas perdre de temps Ă  chercher ce que je dois porter et d’avoir la possibilitĂ© d’exprimer ma crĂ©ativitĂ© Ă  chaque saison.

Les vĂȘtements sont souvent un point de tension. Pour certains, c’est un casse-tĂȘte qui fait perdre du temps. Pour d’autres, c’est une passion qui peut se transformer en obsession ou en achats compulsifs qui sont rarement des achats judicieux.

Avec un bon systĂšme en place, se vĂȘtir peut devenir un exercice crĂ©atif qui contribuera Ă  notre mieux-ĂȘtre Ă  tout Ăąge. Ce que nous portons reflĂšte notre style et notre personnalitĂ©.

Envie de tenter l’expĂ©rience ?

DĂ©couvrez l’exercice No. 136

Devenir essentialiste

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