SORTIR DE L’IMPASSE AVEC CRÉATIVITÉ 📙 Un héros à la rescousse

Les humains aiment les histoires. Ils les ont toujours aimées.

SORTIR DE L’IMPASSE AVEC CRÉATIVITÉ 📙 Un héros à la rescousse Les humains aiment les histoires. Ils les ont toujours aimées.

Photo : Felipe Bustillo. SORTIR DE L’IMPASSE AVEC CRÉATIVITÉ 📙 Un héros à la rescousse ! par Sylvie Gendreau, le Laboratoire créatif, Les Cahiers de l’imaginaire

Quoi de mieux qu’une bonne histoire ?

Une bonne histoire — celle dans laquelle un héros surmonte des obstacles — a de multiples revirements qui traitent d’amour, de courage, d’endurance, de loyauté ou de traîtrise, et qui, si possible, se termine par un dénouement heureux.

Ce genre d’histoires nous aide à nous retrouver, à considérer notre vie sous un angle différent, à y mettre de l’ordre. Une bonne histoire nous aide à donner du sens aux événements qui perturbent notre vie quotidienne ou qui ébranlent le monde qui nous entoure.

Plus encore, le storytelling serait une forme de jeu cognitif qui assouvit notre pensée, qui nous permet de dérouler mentalement une simulation du monde et d’imaginer différentes stratégies face à une situation ou à un événement donné.

SORTIR DE L’IMPASSE AVEC CRÉATIVITÉ 📙 Un héros à la rescousse ! par Sylvie Gendreau, le Laboratoire créatif, Les Cahiers de l’imaginaire

Le goût pour les histoires est profondément ancré en nous.

Des analyses de l’activité cérébrale montrent que le simple fait de lire ou d’écouter une histoire stimule les mêmes régions du cerveau que celles qui, en temps normal, seraient activées si nous vivions réellement les événements racontés.

Une quantité phénoménale d’histoires de toutes sortes sont scénarisées et diffusées sur de multiples plateformes. Le rythme avec lequel nous les consommons laisse supposer que notre appétit est insatiable.

Mais bon nombre de ces histoires se ressemblent. Plusieurs, de toute évidence, n’y trouvent rien à redire. Mais certains s’interrogent.

Comment les histoires pourraient nous aider à résoudre les problèmes actuels ?

À quoi bon des aventures, parfois rocambolesques, où le héros finit par triompher si, au final, la morale de l’histoire, le cas échéant, ne nous est d’aucune utilité pour affronter les problèmes actuels urgents auxquels les sociétés actuelles sont confrontées ?

Presque tous les scénarios actuels respectent le même modèle. Un ou plusieurs héros parviennent à surmonter différents obstacles pour résoudre un conflit. Hélas, en comparaison avec les défis civilisationnels gigantesques que doit affronter la planète : crise climatique, pandémie, feux, extinctions de nombreuses espèces vivantes, il y a peu de scénarios qui nous aident à nous projeter dans la peau de superhéros qui aident à sauver la planète, par exemple.

La complexité des défis auxquels nous sommes confrontés ne reflète pas dans la simplicité des arcs narratifs que nous proposent la plupart des films ou des séries, et dans une moindre mesure, les livres actuels.

Nous aurions besoin de héros qui fassent preuve de science et d’imagination pour se sortir de situations en apparence inextricables semblables aux crises que nous devons confronter.

Comment réagir sur le plan individuel et collectif ?

Un plan d’action créatif

On ne peut évidemment pas demander à un héros, aussi vaillant et ingénieux qu’il soit de tout résoudre. Mais il pourrait à tout le moins nous inspirer, stimuler nos imaginations et revigorer nos espoirs.

Les histoires, les contes, les mythes ont pour objet de stimuler notre imagination, de nous faire voir « au-delà » du spectacle coloré, mouvant, varié et déroutant du monde. La fonction des mythes (et des histoires racontées autour de ces mythes) est de rendre possible, puis de faciliter ce saut au-delà, au moyen de l’analogie et de la métaphore.

Ensuite, le groupe ou l’individu est livré à lui-même. C’est à lui de dépasser les symboles, et de passer à l’action.

Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice No. 88

Improviser pour innover

Référence

Lee, Bri. Stories draw us to the hero’s journey, butindividual empathy doesn’t help us see thebigger picture. The guardian, Aug 2022.

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