🟡 Une journée dans la vie d’Angelina

 

Une vie en 10 minutes

Le court-métrage de Maria Piva condense en une dizaine de minutes à peine la vie d’Angelina. Il s’agit de sa propre grand-mère qui mène, selon la réalisatrice, la vie simple et sereine d’une femme qui accorde aux gestes du quotidien l’attention que, nous avons souvent tendance à oublier, à négliger.

🟡 Une journée dans la vie d’Angelina par Sylvie Gendreau, le laboratoire créatif, les Cahiers de l’imaginaire

🟡 Une journée dans la vie d’Angelina par Sylvie Gendreau, le laboratoire créatif, les Cahiers de l’imaginaire

De quoi notre vie est-elle faite ?

Quels sont les aspects distinctifs de la vie que nous menons ? Il se dégage de ce court métrage une poésie singulière qui a trait, bien sûr, aux astuces cinématographiques et aux ponctuations qui viennent parfois rythmer la ligne de temps, mais aussi à la qualité d’attention qu’Angelina accorde à ses activités quotidiennes.

Qui nous sommes est le résultat d’un assemblage qui peut sembler, en apparence, désordonné, de ce que nous pensons (de nous et de tout ce qui nous entoure). Mais également de ce que nous faisons (tous ces gestes posés de manière répétée tout au long d’une journée).

Notre vie s’apparente à une construction à la fois mentale et physique. Toutes nos petites briques de pensée, nos petites briques sous forme de gestes, viennent s’imbriquer les unes aux autres et constituent l’assemblage de qui nous sommes.

Il existe une résonance continuelle entre la vie intérieure (pensée, rêvée, projetée) et la vie extérieure (activités, gestes, objets, routines).

Cette résonance connaît parfois des accrocs (les dysfonctionnements entre ce que nous pensons et ce que nous faisons). Cette résonance se renforce parfois, ou s’amplifie lorsque notre mémoire entre en action, lorsque les gestes que nous faisons ou les objets que nous croisons ravivent des souvenirs et viennent confirmer qui nous sommes.

Ainsi, ce que nous faisons et les objets que nous choisissons pour meubler notre quotidien agissent comme des passeurs pour nous relier à une autre réalité, virtuelle certes, mais tout aussi vivace que la réalité que nous avons vécue ou que nous aimerions vivre.

Une séquence nous montre Angelina pédaler sur un vélo stationnaire face à un paysage peint par son époux défunt. Ce n’est pas qu’Angelina vit dans le passé. On a plutôt l’impression que c’est le passé qui s’invite dans le présent et l’enrichit. Comme si le moment présent s’était désenclavé du temps périodique.

Ce que nous sommes, ce qui nous démarque ne dépend pas seulement de ce que nous pensons, de qui nous croyons être, mais aussi de ce que nous faisons, de tous les gestes que nous posons, de nos pratiques, de nos rituels.

La réalité, ce qui donne substance à un individu, à un produit, à une entreprise, transite par des signes matériels de différentes natures, formes, couleurs, symboles, pratiques, activités, fonctionnalités. Des signes reconnaissables qui indiquent certaines caractéristiques et permettent de distinguer cet individu, ce produit ou cette entreprise ou des autres.

Si vous souhaitez visionner ce court métrage, et vous en inspirer pour créer le vôtre, c’est l’exercice que je vous propose cette semaine.

Envie de tenter l’expérience ?

Découvrez l’exercice No. 173

Le court métrage de votre vie


 

Référence

Cherry, Kendra. Color Psychology: Does It Affect How You Feel? verywellmind.com

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