Palomar

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“ A la suite d’une série de mésaventures qui ne méritent pas d’être rappelées, monsieur Palomar avait décidé que sa principale activité serait de regarder les choses du dehors. ” Et voilà le personnage de Palomar créé : Palomar, ou les aventures et les mésaventures du regard. Car vous savez, vous, comment observer une vague, une seule, en la distinguant bien de toutes les autres ? Ou comment prêter au sein nu d’une dame sur la plage ce qu’il faut d’hommage sans ce qui messiérait d’insistance ? Et puis, que faire avec un reflet de soleil, si parfaitement perceptible et si fuyant dès qu’on l’approche ?

En vacances, en ville, en… silence, Palomar tente de maîtriser de l’œil un brin d’herbe ou un fromage, une étoile ou un jardin zen, deux tortues qui font l’amour, ses semblables et lui-même ; et les complications dans lesquelles il se retrouve le laisse parfois pantois.

Calvino est un merveilleux dessinateur d’eaux-fortes : jamais il ne l’a mieux montré qu’ici. Libre à chacun de reconnaître, sous les perplexités ratiocinantes du voyeur, beaucoup de philosophie ; et, sous l’humour, une pincée de désespoir.

“En la relisant, je m'aperçois que l'histoire de Palomar peut se résumer en deux phrases : Un homme se met en marche pour atteindre, pas à pas, la sagesse. Il n'est pas encore arrivé.” I.C.

D’origine ligurienne, Italo Calvino (La Havane, 1923; Sienne, 1985) a fait son entrée en littérature immédiatement après la guerre avec des récits sur la résistance italienne (Le Sentier des nids d’araignées, puis Le corbeau vient le dernier). Prodigieusement intelligent, toujours ironique, inventeur lyrique ne cessant de trouver des figures pour ce à quoi il revenait toujours, l’écriture.

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